Vous avez sûrement déjà entendu parler du syndrome de l’imposteur (sinon : clic). Pour faire simple, c’est cette sensation que le travail qu’on fait, on n’est pas vraiment compétent dedans, mais qu’on arrive à faire illusion auprès de tout le reste du monde. A partir de là, on se dit que si on a un succès ou une reconnaissance, on ne le mérite pas. Et du coup, bah, c’est pas un truc qui permet d’avoir vachement confiance en soi, quoi.
Cette vilaine petite chose peut se retrouver partout. Mais comme ici, c’est un blog scribouillard, on va en parler dans le monde merveilleux de l’écriture.
Appliqué à l’écriture, ce syndrome ressemble à ça : vous avez écrit ou vous écrivez depuis des années, mais vous n’arrivez toujours pas à vous nommer écrivain ou écrivaine, auteur ou autrice. Quand on vous parle de votre oeuvre, vous minimisez votre travail, les compliments vous donnent envie de vous enterrer très loin au fond du jardin. Et tant qu’à faire, vous n’arrivez tout simplement pas à vous considérer comme un-e professionnel-le. C’est pénible, non ? lol
Et c’est d’autant plus pénible que c’est quelque chose de vraiment très répandu. Dans mon cercle de copains et copines scribouillard-e-s, il est vraiment très (trop) présent. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut jamais douter de rien, qu’il faut hurler haut et fort que tout ce qu’on produit est du génie pur ni rien de la sorte. Douter, c’est bénéfique. Bloquer, ça ne l’est pas.
Si j’en parle aujourd’hui, c’est que ce syndrome m’a tenu compagnie pendant de longues années. Il était là quand mon premier roman a été accepté en maison d’édition. Il était là quand d’autres ont suivi. Il était là quand j’ai décidé de me lancer dans l’autoédition. Il était là à chaque fois que j’avais envie de lancer un projet et qu’il me susurrait à l’oreille que ce n’était pas ma place, que ça ne servait à rien. Il était même là à chaque fois que j’avais envie d’exprimer une opinion et qu’il me disait que ma parole ne valait rien. Et honnêtement, ça peut très vite vous pourrir la vie cette petite chose.
Mais posons nous une minute.
Quand est-ce qu’on devient légitime à se dire écrivain-e, à donner son avis sur une question ? Quand est-ce qu’on sort de la case imposteur ? Peut-être dès le moment où on écrit, non ? Dès le moment où on produit quelque chose ? Alors, oui, si c’est du premier jet ou un premier roman ou que sais-je, ça sera très certainement perfectible. Mais ce n’est pas parce que vous produisez quelque chose d’imparfait que vous êtes un imposteur. L’imparfait, ça se retravaille.
Il m’a fallu pas mal de travail sur moi-même pour m’en détacher. Pour oser me dire autrice. Pour lancer des projets. Et pour ne pas me dire que je ne suis pas où il faut. Parce que la vérité, c’est que j’y suis à ma place. J’aime créer, j’aime partager. Et je crois que c’est déjà bien suffisant !
(je fouine, j’espère que je dérange pas ? non ? non, génial :DD !)
Un petit jour juste avant toi… J’ai moi-même babeler sur ce sujet haha !! https://lheritagedesmots.blogspot.com/2020/06/deboires-bloguesques-2-le-service-de.html
Je me sens TELLEMENT moins SEULE ! Bon, c’est une autre vision, mais c’est le même problème : le fait de ne pas réussir à se sentir légitime dans ce qu’on fait. Et bon sang que c’est énervant. Et qu’est-ce que ça pompe de l’énergie, en plus ! Je suis terriblement heureuse de tomber sur un article comme celui-ci… ça réchauffe sérieusement mon petit coeur !
” L’imparfait, ça se retravaille. ” C’est tellement beau et vrai que ça va finir tatouer sur ma peau, ça.
Pourquoi ça me dérangerait :p Tout le monde est bienvenu•e ici x)
Mwooo, je viens de lire ton article ! Et je vais totalement répéter ce que j’ai dit dans le mien, mais t’es carrément légitime. J’ai parcouru quelques unes de tes critiques, t’as absolument pas à rougir de quoi que ce soit, eh. Dans ma vie d’autrice, j’en ai croisé tellement tellement de moins pro que ça xD
Du coup, je te propose un truc : Jean-Miche, on va l’enterrer au fond du jardin et profiter à donf de la création :p Et moi, chuis partie lancer un salon de tatouages xD