menu Menu
Quand la mousse pousse - Jour 5 - Poisson
By Svetlana Posted in Publication on 2 janvier 2015 0 Comments 3 min read
La mousse est là ! Previous Quand la mousse pousse - Jour 4 - Acide Next

19A l’occasion de la sortie de Quand la mousse pousse le 3 janvier prochain, je vous propose de découvrir en avant première les cinq premiers chapitres de l’histoire smile

Du 29 décembre au 2 janvier, vous pourrez donc découvrir chaque jour un nouveau petit chapitron tout moussu.

Le chapitron d’aujourd’hui se prénomme “Poisson“. Bonne découverte bigsmile

Poisson

— Et vous venez là souvent ?

— Où ? Ici ?

— Ouais, au lac.

— Bah, un peu tous les jours en fait.

— Mais… Et vous y faites quoi ?

— J’attrape.

— Vous attrapez quoi ?

— Tout ce qui peut être attrapé. Dans l’eau, hein. Pour le reste, on a les suiveurs.

— Donc vous venez au bord du lac pour attraper ce qui y vit ?

— Ouais, voilà.

— Et c’est pas dangereux comme boulot, attrapeur ?

— Oh, il y a bien des fois où une murène vient vous chatouiller les orteils. Mais globalement, c’est assez tranquille.

— Mais du coup, vous passez la journée assis là ?

— Ah non, mais attention. C’est quand même très stratégique comme boulot. Faut pas aller raconter que je glande rien.

— J’ai pas dit ça. Je me renseigne.

— Tiens donc. Et pour quoi faire ?

— En fait, c’est compliqué.

— J’ai toute ma journée.

— Là, tout de suite, je suis apprenti chez un suiveur. Sauf que la suivure, ça me plaît pas des masses.

— Ah, merde. Et il est au courant ? Le suiveur, j’entends.

— Vous rigolez ? S’il savait ça, il péterait les plombs !

— Ouais, enfin, petit, si tu te barres, j’ai dans l’idée qu’il va s’en rendre compte.

— Oh, ça, c’est pas sûr. La seule chose dont il a besoin, c’est de parler. Qu’il ait un interlocuteur ou pas, il s’en fiche pas mal.

— Donc tu veux te barrer parce qu’il te demande pas ton avis.

— C’est vrai qu’il y a un peu de ça. Et aussi le fait que suiveur, c’est quand même un boulot qui sert vraiment à rien.

— Quand même. Ils poursuivent bien les champignons, non ?

— Ils les poursuivaient. Dans le temps. Maintenant, ils se contentent d’aller leur rendre visite de temps à autre dans leurs villages.

— Quoi, eux non plus, ils glandent rien ?

— J’ai pas l’impression.

— Et donc, toi, tu voudrais devenir attrapeur ?

— Attrapeur… Ou autre chose, hein. Je suis pas fixé. Je fais le tour des corps de métiers. Je me renseigne.

— Mais t’es sûr que tu peux changer de guilde comme ça ? Ça va pas râler là-haut à cause de la destinée et de ces conneries ?

— Râler, sûrement. Mais il y a une loi qui vient de passer et qui dit qu’on peut changer une fois dans sa vie. Du coup, vous admettrez qu’il vaut mieux pas se planter.

— Oh, ça alors. S’il y avait eu ça dans mon temps…

— Quoi, vous aimez pas attraper ?

— C’est pas ça. Mais j’ai toujours aimé faire des bouquets de tomates.

— Ça existe la guilde des faiseurs de bouquets de tomates ?

— J’sais pas. Vu tout ce qu’il y a comme connerie niveau guilde, ça m’étonnerait même pas.

— Comme je vous comprends. Attraper des trucs aquatiques toute sa vie, ça peut devenir un peu longuet.

— Et comment ! Surtout que ça pue, ces machins…

Ainsi se termine la semaine intensive et moussue ! J’espère que ce début vous aura tapé dans l’œil (pas trop fort, hein). Rendez-vous donc demain pour la sortie officielle du roman bigsmile

3 janvier 2015

Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à vous abonner à la newsletter :

auto-édition Quand la mousse pousse


Previous Next

Laisser un commentaire

keyboard_arrow_up
%d blogueurs aiment cette page :