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Un début à tout
By Svetlana Posted in Écrivons ! on 18 novembre 2014 18 Comments 3 min read
De l'utilité de la publication web Previous Écrire, entre frustration et magie Next

6Selon une croyance populaire, le premier roman écrit, on devrait l’enfermer à septuple tour dans une malle et tenter de le noyer dans l’océan. Mais pourquoi tant de violence ? Peut-être parce qu’un premier roman, c’est tout simplement mauvais. Allons, rangez ces cailloux mrgreen

Bien sûr, certains textes peuvent échapper à cette règle. Après tout, il parait que le génie existe. Il parait. Mais soyons honnêtes, quand on prend la plume pour la première fois et qu’on la laisse courir sur le papier en pensant tenir un pur chef-d’oeuvre, ça casse rarement trois pattes à un canard boiteux. C’est d’ailleurs pour cette raison que des années plus tard, quand on remet le nez dedans, on ouvre de grands yeux horrifiés et on se demande ce que contenait la tisane de l’époque.

Attention, je ne dis pas que les premiers romans sont forcément à jeter. Les premiers jets de ces romans le sont. Ceux où on s’éparpille dans tous les sens, ceux où les personnages ont l’épaisseur d’une feuille de papier, ceux où les dialogues sonnent faux au possible et où les descriptions… non, laissons les descriptions souffrir en silence. Avec du retravail, tout petit devenir lisible, voire carrément chouette smile

Personnellement, je reste persuadée que la persévérance est le seul élément nécessaire à l’écriture. Peut-être que, d’entrée de jeu, vous avez des facilités avec les mots, peut-être davantage avec des intrigues de malade ou des personnages hauts en couleurs. Mais ça ne fait qu’un seul point fort, ça. Et l’écriture, c’est davantage l’exploration des faiblesses pour tenter de les gommer. Et puis, franchement, c’est quand même bon de constater que sa plume a évolué, de préférence dans le bon sens lol

Ma première histoire était un ramassis de clichés. La seule chose dont je me souviens, c’est qu’il y avait beaucoup de descriptions, beaucoup de voyages en train et de forêts. J’avais dans les 11-12 ans et j’avais passé des heures dessus. Mon premier “roman” jamais terminé avait aussi plein de descriptions et quelques tentatives d’ébauches de personnages, mais aucun n’avait vraiment réussi à gagner en épaisseur. Et enfin, mon premier roman terminé me donne envie de m’arracher les yeux en le relisant, mais je sais qu’il contient de bons éléments et je sais que je trouverai pas la paix tant que je ne l’aurai pas récrit pour qu’il soit lisible mrgreen

Ca doit faire dans les 18 ans que je pratique l’écriture et dans les 8 ans que je publie sur le net. Et le plus gros de l’évolution s’est justement passé dans ces dernières années où j’ai soumis mes textes à des yeux extérieurs (promis, ils étaient encore dans les orbites de leurs propriétaires). Quand l’écrivais pour moi-même, c’était joli, c’était magnifique et je m’amusais. Quand j’ai commencé à écrire dans l’optique de le faire lire, là, ça a changé la donne, ça m’a poussé à améliorer encore et encore le truc, quitte à se planter en beauté de temps à autre. Mais bon, s’en prendre plein les dents, ça permet aussi d’apprendre mieux. Non ? tongue

Bon, évidemment, cet article ne fait qu’exprimer mon opinion personnelle et je conçois très bien qu’un premier roman puisse être une perle (faisons des colliers, yay).

Et vous, vos premiers romans, ils vous donnent des envies de meurtre, des crises de fou rire ou des bouffées émerveillés ? mrgreen

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création écriture Le reflet des Ombres


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  1. Mes premiers écrits n’étaient même pas des romans. J’ai envie de tourner de l’oeil rien que d’y penser… Peut-être qu’un jour, j’aurais le courage et la maturité nécessaire pour revenir aux premiers écrits (laborieux) et les améliorer pour leur donner le standing qu’ils méritent. Ne jamais dire jamais ! Surtout quand on est auteurs ! :D

    1. Ah non, mais les premiers écrits, c’est encore une autre paire de manches xD Je crois que j’écrivais des nouvelles et des contes chelous au tout début. Heureusement que ça a été perdu, tiens…

      Bah pour ce qui est de revenir vers les premiers romans, je pense qu’il faut que le besoin se fasse ressentir. Si c’est revenir juste parce que c’est la chose à faire, il y a un gros risque de blocage et de perte de neurones. C’est assez dommage, en somme :mrgreen:

      1. C’est tout à fait ce que je ressens pour mes premiers “écrits inqualifiables” ! Je veux que l’univers m’attire à nouveau, qu’il y ait un réel intérêt car si c’est juste pour être maniaque et n’avoir que des choses bien rédigées dans mes dossiers, je n’irais jamais au bout… (Déjà que j’ai du mal à aller au bout quand j’aime ce que j’écris… *lève les yeux au ciel*)

              1. C’est quoi l’éparpillage :D ?
                Quand je repense à mes premiers écrits, j’ai peur aussi quand je pense à combien l’intrigue était stupide et cousue de fil blanc. Certains fichiers ont été définitivement perdue d’ailleurs… Mais j’aime bien les relire de temps en temps car ça me rappelle une certaine époque de ma vie à laquelle j’aime bien repenser.
                Je suis assez partisane de ne jamais rien renier. Ce qu’on a écrit fait partie de notre parcours, de notre évolution, même si ce n’est pas publiable en l’état.

                1. Oui, voilà. L’intrigue cousue de fil blanc, c’est quand même attendrissant :’) Bon, je sais pas si je prendrais le même plaisir que toi à la relecture, mes dinosaures se sont perdus. Mais c’est clair que si les premières créatures n’avaient pas été là, nous autres n’en serions probablement pas là aujourd’hui :D

                  (Allons, l’éparpillage, tout le monde connait ce concept *siffle*)

  2. (Mais je ne connais que (trop) bien ce concept, voyons :D )
    Bah y’a plaisir et plaisir, quand même :) Ça va dépendre de mon humeur de base, mais en général ça me fait marrer, et comme c’étaient des écrits à quatre mains, ça me rappelle de bons souvenirs.
    Pour certains autres écrits, j’ai plus de mal.

  3. Pour ma part, mon premier “manuscrit” git au fond de la mer, lesté par 10 tonnes (au moins)
    Je me suis amusée à l’ouvrir car il est la génèse de L’envers du Paradis (tu tiens un scoop là) et je me suis fait un peu peur au niveau du style qui trahit ma fin d’adolescence… Mais c’était assez fun de me replonger dedans !

    1. Oho, je pourrai donc te faire chanter maintenant :mrgreen:

      Mais je vois exactement le genre du truc. J’ai le même qui traine quelque part dans les vieux papiers xD C’est à la fois drôle et affreusement affreux…

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