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Nos amis les plans
By Svetlana Posted in Écrivons ! on 27 avril 2017 2 Comments 4 min read
Sans issue #2 : Le lac Previous Pourquoi la SF, c'est trop bien Next

Pendant à peu près toute ma vie de scribouilleuse, j’ai fonctionné sans plan. Sans plan fixe, je veux dire. Sauf quelques exceptions où l’idée était justement l’écriture spontanée, je savais toujours où aller, sans trop détailler sur comment s’y rendre.

Jusque là, ça m’avait plutôt pas mal réussi, à condition de faire quelques bonnes grosses repasses une fois la bestiole terminée. Sauf que voilà, voilà, voilà, le plan a fini par m’avoir.

Je sais que vous devez avoir franchement ras le bol que je remette encore et encore les Balles perdues sur le tapis (belle image), mais c’est mon big projet des années à venir, il faudra s’y faire tongue Donc allez, on va parler de BP.

Déjà, il faut savoir une chose : BP a une structure assez “carrée” parce que j’ai besoin d’une certaine logique pour écrire. Chaque tome est donc composé de parties, chaque partie se place du point de vue d’un narrateur, est composée de 10K mots et de cinq chapitres. A chaque nouveau tome, on rajoute une partie par rapport au précédent, soit 10K de plus. Et pour aller d’une partie à une autre, les narrateurs se passent la parole. Deux parties ne peuvent donc s’enchainer que si le narrateur de la partie A communique avec le narrateur de la partie B. Voilà pour les règles. Il y avait aussi une autre règle au début, mais qui a fini par sauter car vraiment trop contraignante : l’enchainement des narrateurs devait se faire de façon symétrique. Par exemple, pour le premier tome, ça devait être A-B-C-D-C-B-A, pour le deux A-B-C-D-A-B-C-D, etc. Mais pour que ça marche, je me suis retrouvée avec des passages de narration vraiment trop artificiels, j’ai donc dû y renoncer (ça a fait très mal à mon petit coeur).

Maintenant que les règles sont fixées, vous pouvez commencer à voir pourquoi il y a besoin d’un plan lol

La saga complète devrait se composer de huit à dix tomes à l’heure actuelle. Si on suit cette logique, le dernier devrait donc faire 160K mots (la belle bête). J’avais pensé à un autre redécoupage à base de mouvements qui iraient cinq tomes par cinq tomes. Mais je me suis retrouvée avec le problème de ne pas tout faire rentrer dans le premier mouvement de cinq tomes. Je suis donc revenue à mon idée première d’écrire jusqu’à ce que tout soit raconté. Bref, je m’éloigne.

Avec la construction en parties, on se retrouve avec presque des historiettes indépendantes les unes des autres, des sortes de chroniques de vie. Pour ça, il faut que chacune ait un début, un milieu et une fin, tout en s’inscrivant dans le tome qui, lui-même, doit s’inscrire dans la saga. Comme je l’ai déjà dit de nombreuses fois, la support de base de BP est l’histoire soviétique replacée dans un contexte SF. Avant de commencer chaque tome, je me remets donc dans le contexte de l’époque, je regarde les choses dont je veux parler, etc. Avant de commencer également, je me fixe l’enchainement des personnages et un background rapide. Ca permet de ne pas se retrouver à la deuxième partie en se disant que zut alors, on aurait tellement dû commencer par un autre perso.

Ca, c’est le plan large. Celui qui tient en une demi-page de petit cahier. Vient ensuite le plan chapitre par chapitre. Lui, je l’ai commencé à partir du tome 2 (le 1er était complètement en mode YOLO). Il consistait à écrire deux, trois événements pour chaque chapitre, histoire de bien équilibrer l’action et ne pas se retrouver avec rien à dire au bout de 200 mots. A partir du 4e tome (celui que je viens de commencer il y a quelques jours), je suis partie dans un plan plus détaillé allant jusqu’à un petit paragraphe par chapitre. Je ne sais pas encore si c’est une bonne chose, je teste, je teste.

Bon, évidemment, le plan n’est pas gravé dans la pierre. On sait tous très bien que parfois, les personnages décident de simplement vivre leur vie. Je vais absolument pas râler, j’aime beaucoup quand ça arrive. Ca rend leurs comportements plus vrais.

Mais en attendant, le tome 4 de BP va faire 10 parties, 50 chapitres et aura 7 narrateurs. Souhaitez-moi bonne chance lol

Balles perdues écriture plan


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  1. “Mais en attendant, le tome 4 de BP va faire 10 parties, 50 chapitres et aura 7 narrateurs.”
    Je pleure de bonheur et de félicitééééééé !

    Du coup un tome 4 de BP = un tome de la Milanette.
    Bref, j’adore les articles de blog, et je trouve les actions bien dosées dans les tomes 2 et 3 de toute façon. Après je pense qu’on doit voir la différence sur le tome sans plan et ceux avec plan, car dans le premier t’avais une espèce de spontanéité bizarre qui faisait que deux ou trois twists m’ont bien déstabilisée (enfin je dis ça mais je me souviens de très nombreux twists pour les suivants)(:”'(((((()

    J’aime bien tes obsessions aussi, elles m’inspirent grandement :*
    Névroses, toussa

    Courage pour le tome 4 (je le veux fini pour mi-juin)(si si)
    <3 <3 <3

    1. <3 <3 <3

      "Du coup un tome 4 de BP = un tome de la Milanette."
      Au boulot, alors. Parce que je veux pas dire, mais je suis à 12% là :P

      Bah après, pour le T1, j'avais un plan mental. Mais c'est quand même assez boiteux par moments. Déjà parce qu'au moment où je l'ai écrit, ça devait être un OS, donc certains trucs ne devaient pas aller plus loin que ça. J'ai tenté de l'arranger à la récriture, mais c'est pas encore ça x)

      "spontanéité bizarre", je note xD Va falloir que tu m'expliques ce que c'est que cette chose :P

      Assumons les névroses <3

      Début juillet, on a dit ;)

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