Titre : RÉEL
Auteur : Sophie Renaudin
Date de publication : 07/02/2015
Résumé : Jeune adulte, Neru ignore sa mère lorsqu’elle lui parle de ses projets d’avenir. Pourquoi voudrait-il d’un travail ? La technologie a assez évolué pour que plus personne n’ait besoin de gagner sa vie.
Tout le monde passe à présent son temps sur RÉEL, l’immense univers virtuel qui régit communications, éducation, divertissements… C’est là que Neru entend forger sa place grâce à son vrai talent : les jeux vidéo. C’est aussi là qu’il admire de loin la mystérieuse et androgyne Likaï qui fait battre son cœur.
Mais lorsqu’il gagne le droit de participer à un tournoi de jeu exceptionnel, il devient à son insu une cible. Car d’autres convoitent sa place… et sa naïveté pourrait bien tout lui coûter.
J’ai eu l’occasion de lire ce roman en avant-première et je remercie Sophie pour sa confiance smile
Ce roman, je l’ai dévoré en deux nuits, c’était assez réjouissant comme lecture. Alors oui, j’aime la SF, mais c’est surtout la plume de l’auteure qui m’a scotchée du début à la fin. Parce que oui, Sophie, elle a une très jolie plume. C’est léger, c’est incisif, on va direct à l’essentiel tout en prenant le temps de s’attarder sur les personnages et les situations. Et c’est sans doute un peu contradictoire, mais on va dire que je me comprends.
REEL, c’est l’histoire de Neru, accro aux jeux vidéos qui gagne un accès au plus grand tournoi jamais organisé. Mais c’est surtout un plongeon dans un monde qui pourrait être. En effet, le monde en lui-même est basé sur le Projet Vénus que je suis depuis quelque temps. Et le voir concrétisé dans ce roman, c’était un moment très intéressant. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça donne à réfléchir.
Je ne vais pas mentir, au début, j’ai eu peur. On se retrouve avec un héros qui vit tellement déconnecté du monde réel que ça fiche un peu la trouille. Se libérer des contraintes de la société actuelle pour s’échapper dans une réalité virtuelle, j’avoue, c’est pas le truc qui me fait le plus rêver. En fait, la présentation de cette société par les yeux de Neru m’a fichu des angoisses. Entre sa mère qui semble s’être débarrassée de lui dès qu’il a atteint l’âge légal et la totale solitude dans laquelle il évolue, j’avais commencé à sentir venir le traumatisme. Heureusement que ce n’était qu’un point de départ !
Parce que finalement, on est entrainé loin du chemin tout tracé. Au fil des pages, on sort un peu de cette réalité virtuelle, on découvre le monde réel, on voit le fonctionnement de cette société et on se dit que ça serait chouette de se retrouver là-dedans. Et puis vient la fin. J’avais plein plein de théories sur la manière dont ça pouvait se finir. Ca allait du très farfelu au très déprimant. Et je suis contente de ne pas avoir deviné cette fin-là. Parce qu’elle n’est ni farfelue ni déprimante, elle est juste à sa place et n’est même pas moralisatrice.
Tout ça pour dire que REEL, ça a vraiment été un très bon moment de lecture. J’aime bien refermer un livre et continuer à réfléchir dessus. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec celui-ci.
Donc si vous aussi, vous voulez passer une nuit blanche ou deux, sautez sur l’occasion bigsmile Le bouquin sort aujourd’hui et vous pouvez retrouver tous ses points de vente sur le site de l’auteur :
Merci Seja, cette chronique me fait super plaisir ! Je suis vraiment ravie que le livre t’ait plu à ce point, et s’il t’a fait rêver et réfléchir, que demande le peuple ? (plus de lecteurs comme toi, peut-être !)
Pas de quoi, Dragon :) Ca a été un vrai plaisir de découvrir cette histoire dont j’avais entendu parler depuis tant d’années <3