menu Menu
Les grenouilles de Sibérie, ont-elles de la fourrure ?
By Svetlana Posted in Écrivons ! on 10 novembre 2014 6 Comments 4 min read
Écrire, entre frustration et magie Previous L'invasion des grenouilles - Derrière le désert Next

5Avec l’hiver approchant, c’est une question parfaitement légitime. Si si.

D’ailleurs, des scientifiques se sont penchés sur la question. Il parait même que certains sont partis explorer les plaines glacées de la Sibérie à la recherche de la fameuse rainette velue. Une espèce très rare et très timide qui préfère le calme à la foule. Bizarrement, les scientifiques en question n’ont plus donné de signes de vie depuis longtemps. Souhaitons leur d’avoir trouvé le paradis des batraciens.

Bon, la réalité est malheureusement bien plus banale – les grenouilles se contentent de se transformer en glaçon et de roupiller tout l’hiver.

Mais qu’en est-il dans ces autres mondes ? Ceux faits d’encre et de papier ? Quand on est emmené à jouer à dieu et à créer un nouvel univers de toutes pièces, pourquoi ne pas se permettre quelques folies pas logiques ?

Le fait est que j’écris beaucoup de burlesque. Vraiment beaucoup. Peut-être parce que c’est avec ce genre que j’ai trouvé le plus de liberté. C’est quand même chouette de pouvoir créer un monde qui marche sur la tête et de le peupler de bestioles plus invraisemblables les unes que les autres, un monde où la physique ne se comporte pas comme elle le devrait. Bref, un monde où n’importe quoi peut être possible, à condition de laisser son cerveau débranché assez longtemps.

Bien sûr, je ne dis pas que je suis contre des mondes logiques et retravaillés à l’extrême. Au contraire, je suis admirative devant des auteurs qui font des recherches poussées, qui se créent des cartes à l’échelle, qui développent le background de leur monde depuis sa genèse. Honnêtement, j’admire. C’est beau de pouvoir justifier l’existence de bestioles à trois yeux et sept dents par la logique.

Les miennes de bestioles à trois yeux et à sept dents ne sont pas logiques. Elles se créent en général à partir d’une idée stupide et vivent leur vie de bestiole pas logique dans la joie et la bonne humeur. Forcément, tout dépend des genres. Si on se dit qu’on part du principe qu’on est dans un monde où la mousse des murs est une entité dangereuse ou que la planète qu’on foule est un immense cube façonné par une grenouille interstellaire, la logique devient bien vite le dernier des soucis.

Enfin, non, cette déclaration n’est pas entièrement vraie. La logique change de forme, le but n’étant plus de rendre le monde logique par rapport au notre, mais de le rendre logique par rapport à lui-même. Si par exemple, on se trouve sur une planète cubique et qu’on se met soudain à appliquer nos lois physiques aux bords de chacune des six faces, ça risque de conduire à la destruction pure et simple de ladite planète. A l’inverse, si on se dit que c’est un monde impossible et que donc les bords des faces n’en font qu’à leur tête, tout va bien. (Sauf éventuellement pour le lecteur qui perd des neurones en essayant de s’imaginer le décor. Mais bon, quelques sacrifices sont parfois nécessaires mrgreen )

Dans le même registre, si on se trouve dans un monde qui n’est de toute façon pas possible, pourquoi ne pas corser les choses avec la faune et la flore ? Par exemple, des plantes douées de consciences ou ayant développé un sacré mauvais caractères vont paraître logiques à conditions qu’elles le soient pour les protagonistes. Non ?

Et vous, est-ce que vous avez des mondes impossibles ? Des bestioles pas logiques ? Ou est-ce que la physique est votre amie et vos mondes imaginaires tiendraient bon si on les laissait à leur sort ?

Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à vous abonner à la newsletter :

burlesque création La Septième Face Quand la mousse pousse


Previous Next

Répondre à Svetlana Annuler la réponse.

  1. De mon côté, je t’admire d’arriver à faire dans l’absurde avec tant de talent, au point qu’on y croit sans aucun problème. Impossible pour moi d’écrire sur quelque chose sans l’avoir disséqué à fond auparavant et savoir exactement comment ça marche. S’il y a de la magie dans mon monde, il faut que je sache d’où vient l’énergie qui l’alimente, quelle partie du cerveau des humains leur permet de l’utiliser, quels types de magie existent, etc etc. Au bout du compte, je finis par me rendre moi-même chèvre à force de toujours me poser des questions !! (Et c’est comme ça que j’ai réussi à me bloquer sur la vieille version des Enfants de Prométhée, celle qui traîne toujours sur FPA, d’ailleurs. Bravo dragon. Bravo.)

    1. Aha, on reconnait la scientifique pure souche :D

      Mais pour reprendre l’exemple de la magie, tu décortiques son fonctionnement pour toi ou tu expliques ensuite en détails ce qui se passe dans le cerveau de Bidule quand il essaie de jeter un sort à Truc ?

      Et pour le coup, dans la nouvelle version publiée de Prométhée, comment t’es passée outre ton blocage ?

      1. Souvent j’essaie ensuite d’inclure mes explications dans le roman en les vulgarisant, sauf s’il n’y a pas moyen de faire ça sans que ça tombe comme un cheveu sur la soupe…

        Pour la nouvelle version, je suis repartie de zéro et je me suis forcée à ne me poser que les questions essentielles. Tout le reste est passée à la trappe, histoire de laisser mon inspiration respirer un peu. C’est que plus on définit de règles dans son univers, plus la Muse étouffe !

        1. J’avoue, quand j’essaie d’inclure des descriptions un tant soit peu techniques, j’ai l’impression que ça devient chiant. Faudrait que je m’entraine à des descriptions pas chiantes, tiens :mrgreen:

          Wep, la Muse a besoin de liberté. Mais elle peut aussi prendre des détours étranges si tu lui laisses trop de liberté xD Mais je note pour l’épuration, je pense que je vais prendre exemple sur toi pour la récriture de LrdO :)

keyboard_arrow_up
%d blogueurs aiment cette page :